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Parmi les modifications portées par le décret du 7 mai dernier, il en est une qui pourrait profiter aux usagers, et particulièrement dans le domaine de la santé mentale. Il s'agit de l'article 8 du titre I du code de déontologie médicale (concernant les devoirs généraux des médecins) et article R. 4127-8 du code de la santé publique dans son premier alinéa : Dans les limites fixées par la loi, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu'il estime les plus appropriées en la circonstance. Celui-ci devient : Dans les limites fixées par la loi et compte tenu des données acquises de la science, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu'il estime les plus appropriées en la circonstance. Le Conseil de l'Ordre des Médecins veille au respect de ce code de déontologie qui s'impose à tous les médecins. Ces derniers devront désormais tenir compte de l'existence de psychothérapies scientifiquement validées dans la prise en charge de certains troubles psychiatriques.
Franck Ramus revient à nouveau sur l'impossibilité revendiquée par certains psychanalystes d'évaluer l'efficacité (qu'ils revendiquent tout autant) de leur discipline. Après un préambule historique et épistémologique, il aborde aujourd'hui des notions concrètes et basiques de méthodologie avant de répondre aux différentes critiques et objections régulièrement avancées par ces mêmes psychanalystes. "La souffrance psychique n'est ni évaluable, ni mesurable". Mon œil!
Après avoir expliqué et justifié pas à pas tous les principes de la médecine fondée sur des preuves, et pourquoi ils doivent s'appliquer sans réserve, quel que soit le type d'affection, et quel que soit le type de traitement, je me tourne maintenant vers les contre-arguments les plus fréquents des psychanalystes, ceux qui leur semblent visiblement imparables, tant ils sont prompts à les brandir tel un crucifix dès lors que l'on commence à leur opposer des arguments un tant soi peu rationnels. Le plus important de ces contre-arguments est donc celui selon lequel la souffrance psychique n'est ni évaluable, ni mesurable.
Interrogée pour le récent dossier du Nouvel Observateur intitulé Faut-il brûler la psychanalyse ?, l'ambassadrice française du mouvement lance un appel à des confrères qu'elle estime "désengagés de la société" et "enfermés dans des chapelles", ceci tout en distillant à nouveau quelques mythes freudiens dont elle a le secret. Rompu au décodage de ces légendes, Jacques Van Rillaer nous livre une analyse judicieuse de ces affirmations que le lecteur pourra également télécharger directement sur son site. 3 avertissements :
4 nouvelles légendes :
Franck Ramus revient aujourd'hui sur l'impossibilité revendiquée par certains psychanalystes d'évaluer l'efficacité (qu'ils revendiquent tout autant) de leur discipline. L'histoire et l'épistémologie nous enseignent que l'observation, aussi fine soit-elle, de ses patients par un clinicien ne saurait suffire à fournir une évaluation objective. "La psychanalyse n'est pas évaluable". Ah bon?
Notons pour commencer que le discours selon lequel la psychanalyse n'est pas évaluable est en conflit direct avec le discours (parfois issu des mêmes personnes) selon lequel la psychanalyse marche. Si l'on peut affirmer que la psychanalyse marche, c'est bien qu'elle a été évaluée, et que le résultat de l'évaluation est positif. Elle est donc évaluable. Simplement, c'est le mode d'évaluation qui est débattu. Plus d'articles...Sous-catégories |